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Exposition ON AIR au Palais de Tokyo : Tissons l’avenir avec Tomás Saraceno

L’exposition ON AIR, oeuvre de Tomás Saraceno qui s’expose au Palais de Tokyo, bouscule notre perception du Monde. En nous immergeant dans un environnement où les araignées sont architectes, où l’air, les sons, l’Univers et l’Homme sont liés et cohabitent malgrés eux, il nous invite à réinventer un avenir meilleur.

L’ARAIGNEE


En entrant dans l’exposition, nous sommes plongés dans le noir et évoluons avec précaution entre les pièces d’une œuvre (Webs of At-tent(s)ion) composée de 76 toiles d’araignées hybrides tissées par différentes espèces d’araignées.

Entendre la voix de l’air

Accrochées à des structures cubiques, les toiles flottent et résonnent dans l’air. Ces mouvements invisibles étant provoqués par les changements de température, le flux et la respiration des visiteurs.
Les vibrations de certaines de ces toiles sont amplifiées par des micros spécifiques, nous permettant d’entendre la voix de l’air.
Cette constellation de toiles nous invite à réfléchir à notre coexistence avec les araignées.

La photographie qui s’affiche à l’écran présente l’oeuvre “Webs of At-ten(s)ion” : des toiles d’araignées sont  suspendues et évoluent avec leur environnement.
@Tanya Bonakdar Gallery
Oeuvre Webs of At-ten(s)ion

Eprouver les mouvement de l’univers

À la rencontre de ces toiles nous prenons conscience de leurs incroyables facultés. Car il ne s’agit pas seulement d’un piège, d’une maison, ou d’une incroyable architecture. Il se pourrait qu’une toile puisse ressentir les vibrations créées par des évènements cosmiques permettant potentiellement à l’araignée de détecter les vibrations de la collision de deux trous noirs survenue il y a plus d’un milliard d’années.
Cette œuvre (Event Horizon) révèle d’autres échelles de perception et de sensibilités.
Désormais tout comme les araignées, nous devenons capables d’éprouver les mouvements de l’univers. 

La photographie qui s’affiche à l’écran présente l’oeuvre “Webs of At-ten(s)ion” : des toiles d’araignées sont  suspendues et évoluent avec leur environnement.
@Tanya Bonakdar Gallery
Oeuvre Webs of At-ten(s)ion
L’AIR

Une autre salle met en perspective les différentes manières avec lesquelles les mouvements des humains, des non-humains et des vents affectent et sont affectés par l’air qui les entourent (Aerographies).
Des stylos sont suspendus à des ballons et répandent de l’encre faite de pigments de particules de carbone noir issues de la pollution de Mumbai. Ces ballons flottent librement dans l’air, sans énergie fossile, avec pour simple moteur les courants d’air créés par les mouvements des visiteurs.

La photographie qui s’affiche à l’écran présente la salle d’exposition de l’oeuvre “Aerographies”. Des stylos sont suspendus à des ballons et répandent leur encre librement, suivant les mouvements de l’air.
@Andrea Rossetti 2018
Salle d'exposition d'Aerographies
Les humains pourraient-ils un jour vivre dans les airs ?

Tomàs Saraceno met ensuite à l’honneur l'argyronète aquatique (espèce d’araignée vivant sous l’eau) (Underwater Spider). On s’interroge alors sur la capacité des espèces à transformer leur manière de vivre pour s’adapter à de nouveaux environnements.

LES ONDES


Parmi les œuvres surprenantes l’on peut citer “ Radio Galena”, une vraie pierre agissant comme une radio capable de réceptionner des ondes radioélectriques sans être connectée à un réseau électrique, batterie, panneau solaire ou appareil électronique.
Cette pierre démontre qu’il est possible de capter des fréquences écologiques et que même les objets inanimés peuvent nous amener sur les ondes.

La photographie qui s’affiche à l’écran présente “Radio Galena” une pierre  reliée à un casque qui permet de réceptionner des ondes radioélectriques.
@Studio Saraceno 2018
Pierre "Radio Galena"
L’HOMME ET L’UNIVERS

Dans une immense salle en noir et blanc nous assistons à une succession d’éclipses solaires (A Thermodynamic Imaginary). Des ombres en forme de planètes, nous rappelle notre échelle dans le cosmos et mettent l’accent sur le fait que l’humanité repose sur une alliance réciproque entre les éléments et leurs effets.

La photographie qui s’affiche à l’écran présente la d’exposition de  l’oeuvre “A Thermodynamic Imaginary”. Dans la salle obscure, des jeux de lumières et d'immenses sphères créé des éclipses.
@Tanya Bonakdar Gallery
Salle d'exposition de l'œuvre A Thermodynamic Imaginary
ALGO-R(H)I(Y)THMS

Libre de tous vêtements encombrants ou chaussures, nous sommes invité à entrer dans l’œuvre Algo-r(h)i(y)thms, qui semble être une toile d’araignée à taille humaine composée de centaine de cordes.

La photographie qui s’affiche à l’écran présente la salle d’exposition de l’oeuvre participative “Algor(h)i(y)thms”. Des centaines de cordes forme une immense toile d’araignée et émettent des sons lorsque le visiteur les manipule.
@Tomas Saraceno
Salle d'exposition de l'œuvre participative Algor(h)i(y)thms
En passant nos doigts sur les cordes et en les pinçant délicatement, nous créons de la musique.
Chacune des cordes résonne à une fréquence différente, certains signaux sont audibles, d'autres non. En s'allongeant au sol, on peut sentir les vibrations grâce à un système d’amplification.

AEROCENE

Représentant majeur de l'art environnemental contemporain, Tomàs Saraceno présente également sa vision de l'Aerocene, un mouvement global pour la conscience environmentale, innovante et créative.
“How can we find a way to levitate, without any violence to the earth ?”
La communauté Aerocene prône une collaboration éthique avec l'atmosphère. Pour imaginer de nouvelles manières d’habiter les airs, sans frontière et sans énergie fossile, Aerocene envoi des personnes dans les airs grâce à la seule énergie solaire et fait voler des sculptures plus légères que l’air sans énergie fossile, hélium ou hydrogène.

La photographie qui s’affiche à l’écran présente le vol de la montgolfière aérosolaire créée par la communauté Aerocene. La montgolfière s’élève dans le ciel bleu du désert blanc en argentine.
@Laura Trejo Studio Tomas Saraceno
Montgolfière aérosolaire dans le désert blanc en Argentine
Jeu subtil entre le visible et l'invisible, ces structures aériennes obligent à un autre regard.
"Nous sommes nombreux sur la planète et nous avons conçu cette exposition comme une sorte de questionnement sur nos relations les uns avec les autres, nos relations avec le monde,
les planètes, l'univers." T.S
La photographie qui s’affiche à l’écran présente le vol de ballons solaires également créée par la communauté Aerocene. Ces ballons sont activés par la chaleur et s’élève dans le ciel bleu du désert blanc en Argentine.
@Tomas Saraceno 2017
Ballons solaires activés par la chaleur dans le désert blanc en Argentine
REPENSER POÉTIQUEMENT NOTRE MANIÈRE D’HABITER LE MONDE

Tomàs Saraceno invente l’avenir et bouscule notre perception de l’environnement, il noue des fils entre les particules de poussière cosmique, l’architecture des toiles d’araignée et les futurs flottants

ON AIR met à l’honneur des événements invisibles, qui composent la nature dont nous faisons partie. Elle célèbre de nouvelles manières d’imaginer une planète libérée de frontières et d’énergies fossiles et nous invitent à repenser poétiquement notre manière d’habiter le monde et à réévaluer notre manière d’être humain.

TOMÁS SARACENO

Tomás Saraceno est un artiste contemporain Argentin.
Après avoir obtenu un master en architecture à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts (à Buenos Aires), il a poursuivi ses études en Europe, en étudiant les beaux-arts (à Francfort) puis en suivant un master d’art et d’architecture (à Venise). Depuis, l’artiste vit et travaille à Berlin.

Il expose dans le monde entier (Venise, Berlin, New York, Paris, Buenos Aires, San Francisco, Versailles) et collabore avec des institutions telles que la Nasa, le CNES, et le MIT.

La photographie qui s’affiche à l’écran est un portrait de l’artiste argentin Tomás Saraceno
Portrait de Tomas Saraceno
ON AIR

Son travail regorge de références empruntées aux mathématiciens, astronomes et astrophysicien, ON AIR n’est pas une exception.
L’exposition fusionne de multiples thématiques dont l’art, la poésie, l’architecture et l’astrophysique.

Elle introduit des entités qui peuplent l’air et la manière avec laquelle elles nous affectent : du dioxyde de carbone (CO2) à la poussière cosmique, des infrastructures et fréquences radio à de nouveaux couloirs de mobilité aériens. Elle nous incite à réfléchir sur notre empreinte sur l’environnement et le Monde ainsi que sur notre rôle dans cet écosystème en mouvement, où cohabitent humains et non-humains, et où des mondes fragiles, et éphémères s’unissent.

La photographie qui s’affiche à l’écran présente l’entrée de l’exposition ON AIR au Palais de Tokyo à Paris. Au centre d’un large mur blanc, une ouverture sombre avec juste au dessus le titre de l’exposition qui est écrit en gros noir sur blanc.
@Andrea Rossetti 2018

L’exposition ON AIR se vivait au Palais de Tokyo du 17 octobre 2018 au 06 Janvier 2019.
Description de l’exposition sur le portfolio de Tomás Saraceno.
Visite de l'exposition du point de vue des araignées


L.P


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