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American crime story : une représentation de la culture américaine.

A l’image Bonnie & Clyde qui ont inspirés les auteurs américains pendant des décennies, le crime et la transgression sont aux Etats-Unis une source d’admiration pour la culture populaire. En 2016 et en plaçant au niveau d’œuvre d’art l’affaire O.J Simpson, la série American Crime Story, nous prouve que cette réalité est toujours d’actualité.

Retour sur une tradition de glorification du crime.

De nature conservateurs les américains ont les traditions religieuses bien ancrées dans leur culture. Même si le pays se libéralise de plus en plus cette culture laisse des traces. La glorification du crime peu d’ailleurs en être un des effets.

Dans les années 20, la prohibition et le refus de la modernité frustrent le peuple américain. La littérature devient pour eux une porte vers le monde monde dont ils sont privés : la liberté. Avec Gatsby le Magnifique on trouve une représentation évidente de la tendance naissante des américains à banaliser et surtout glamouriser le crime, les hors la loi. On place ici en héro un homme qui transgresse toutes les règles, par l’organisation de grande fêtes mais aussi, et plus délicat, l’institution du mariage à travers sa bien aimée.
Image du film "La Prisonnière du désert de John Ford", 1956

Une tendance qui peut aussi être illustrée par la grande période Western, avec des héros à la fois justiciers, tueurs et voleurs. Le frisson de la transgression ressenti à travers ces personnages permet à chacun d’ouvrir les champs des possibles : imaginer une liberté totale. Ces héros ont également largement participé à construction d’un modèle de masculinité à l’américaine. Des codes comportementaux qui sont encore aujourd’hui utilisés dans l’industrie du cinéma par exemple. C’est en s’inscrivant dans le comportement et les rêves de chacun que cette culture du crime à probablement pu perdurer.

American Crime Story une série qui s’inscrit dans l’actualité

American Crime Story reprend à son paroxysme cette culture du crime. Ce n’est plus l’imaginaire qui créé le frisson de la transgression. C’est le criminel, le vrai, celui qui a défrayé l’actualité qui devient le héro d’un objet audiovisuel.

Scène de la série au Jugement de O.J Simpson
La première saison de la série racontait l’histoire du célèbre joueur de football américain O.J Simpson, accusé d’avoir assassiné sa femme. Une série sortie sur les écran en 2016 qui a su s’inscrire dans l’actualité en mettant en scène Robert Kardashian. Défunt patriarche de la famille star. Une façon d'attirer les curieux et fan de la famille. Pour la saison 2, la série racontait l’histoire de l'assassinat de Gianni Versace. Encore une fois un thème pop culture bien choisi garantissant un public de curieux. 

L’histoire de Andrew Cunanan, assasin de Gianni Versace, créateur de la célèbre marque Versace, et surtout la façon dont elle est racontée illustre bien la façon dont l’image des criminels exploitée. On cherche à faire entrer le spectateur en empathie avec le personnage et par extension avec le criminel. Dépeint comme un monstre par la presse au moment des faits, nous comprenons à travers les images ses motivations et son état d'esprit à l'époque. 

De catastrophe humaine à catastrophe naturelle.

La prochaine saison de American Crime Story nous promet des surprises. En effet cette fois ci il ne s’agira pas du récit d’un crime mais celui d’une catastrophe naturelle: L’ouragan Katrina.
Une évolution dans le thème abordé qui peut traduire d’une évolution des attentes de l'audience américaine. La multiplication des tueries aux états-unis mais également l'ampleur meurtrières des catastrophes naturelles de ces dernières années a pu modifier les préoccupation des individus. Comme un ras le bol de la cruauté humaine.





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